670a. Robert Southey to John King, 15-16 April 1802 

670a. Robert Southey to John King, 15-16 April 1802 ⁠* 

Avril 15. 1802.

Hier mon ami je fus chez M. V___ J’ai oublie son nom. Il ne fut pas chez lui, je l’ai laisse votre letter en disant que dans peu de temps jours reviendrai. au present il ne seroit possible que j’apprendrai Francaise – j’ai tant a faire que pour que chaque heur il ne seroit pas difficile trouver beaucoup plus d’occupations que sufficeroient pour la labeur de deux. – Ah – les particles – les ens. & les ons, & les nes & les ys – voila les petites Diables qui me tormentent – Eh bien – ci – apres avec l’assistance de votre ami je vaincra les Diables – le grammaire vaut bien le Breviare dans cette guerre – ou meme le parfait Exorciste. –

Je vais apprendre le Welch. J’ai bien delibere si la connoissance vaut la peine, car la langue n’est pas facile. voila les tresors qu’elle contient – plusieurs croniques, plusieurs centuries de Triades tres curieuses, dans lesquelles sont traditions plus anciens peut-etre que tous les histoires du mond. un tres-grand collection des Poemes – desquels plusieurs sont de la meme siecle que mon heros Madoc, & furent les hymnes de victoire a la cour de son pere. Il y a un autre xxxx motif que j’apprendsai cette langue. Je crois qu elle est le plus ancienne de toutes les langues Europeennes – j’ai beaucoup d’envie de voyager dan en Biscaie, & peutètre la connaisance de la Welch m’ajouteroit apprendre entendre la Basque, qu’est la fondement, la racine, la font et de l’Espagnole & de la Portugaise. jusqu’ aujourdhui present tous les ouvrages des Bardes, & tous les Triades existerent seulement en MS.S. Mais ils sont imprimes au defens d’un particulier, homme patriotique auquel tous les scavans devoient eriger un monument. Deux Tomes tres-grands ont deja apparus. il vait imprimer tres ou quatre des mais. le depense seroit tres grand – il est marchand assez rich.

Vous me demandez ce que je pense de M. [MS obscured] Je lui connu a l’ecole. je l’y croyois garçon de genie – mais il ne tient aujourdhui ni un seul ami de sa jeunesse, & je crois qu’il n’a pas du cœur estimable. C’est un homme des mots – des professions – des sourires, je hais – j’ai xxxx <defiance> de la cette politesse qu’il monstre des en chaque parole, en chaque regard. J’ai lu ses Tragedies – son poem sur le General Abercromby. ils ne valoient rien. ils sont precisement comme lui-meme – des mots – & rien de mais. il ecrit comme il parloit sans senter. ce pourtrait n’est pas bien agreable. tant pis! je sentis qu’il est vrai.

La critique de mon ami Guillaume Taylor. – c’est un ouvrage bien extraordinaire. je ne scais un homme ni de genie plus brillante, ni de cœur plus amiable. En toutes ses ouvrages nous voyons la meme petillage – la meme scintillage – qu’est que ce mot qu’il faut? – le meme jeu d’imagination – le meme profondeur de science – la meme joaillerie d’esprit. mais il n’a pas du gout dans ses propres ouvrages. xxxxxxx <bienque,> je pense (il n’a [or m’a ??] toujours fort loué & bien corrigè) que pour les ouvrages des autres son jugement est presque Papale. Le tout est de fleurs, et d’or & de pierrerie – pour moi c’est un banquet – mais pour les gens ordinaires, les petites chiens de critiques ils ne peuvent pas passer avec lui dans la meme sentence de l’Angleterre a Chine – de ce monde a l’autre – des les nueés avec l’a Hippogrif ou le Simorg jusqu’aux <les> cavernes du Dom Daniel. ses associations sont trop vives trop rapides pour la pluspart des lecteurs, & souvent il y a quelque chose de bizarre meleé avec les pensees nobles. Vous avez bien caracterise sa critique. mais pourquoi avez vous demande pardon pour votre louange de Wieland? Je n’ai jamais ni dit ni xx imaginé que cet auteur n’est pas homme de genie. seulement je dis que son Oberon n’est pas poeme de mon gout. je xx vois la le’homme d’esprit, d’imagination, et, croyant le jugement general. le mâitre parfait de pas langue poetique. mais il n’a pas cette noblesse cette force d’ame avec lesquelles pe il faut sympatiser necessairement – la mollesse – la voluptè – voila ce qu’il aime. Sa genie est Grecque j’avoue – mais s’il devoit etre ne dans les belles ages de Greece, ni Athens ni Lacedamenon devoit etre la lieu de sa naissance, ni Minerve ni Diane la Deesse de ses vœux. Il devoit etre <seroit> Cypriot, le pretre de la plus belle, mais non la p meilleure de les Deesses.

La sorte de Thalaba est fort semblable a celle de son auteur, sa reputation est faite – mais pour sa fortune – helas! – n’importe! l’un ni sente pas, l’autre ne si soucie pas, & tous les deux vivront.

Ce matin-la, pour la premiere fois, l’invitation de M. Edgeworth a son chateau m’a trouvé, c’est a dire verbalement, par un jeune Irlandois homme d’esprit & qu’est meilleur, bon democratie. je vous prie faites mes remerciements a Madame Beddoes pour sa pere. je sens veritablement obligé, & je espere profiter par sa politesse desormais. peutetre mon ami nous voyageons ensemble en Irlande – des montagnes, des rochers, des sauvages – faut il plus a faire Un Voyage Pittoresque – meilleur que cette de votre ami M. Bourrit qui a ecrit sur votre terre.

Jean Rickman ne reviendra pas a l’Irlande. Ici il n’a pas du salaire aussi bon, mais il vaut mieux quelque 100 £ vivre entre les gens civilisés. Sa maison est charmante – le jardin est sur le bord du Thames – xxxxxx il n’y a habitation plus agreeable dans cette grande ville. Davy fut chez moi la derniere soire. il se porte tres bien – ce soire Jacques Tobin vient a souper ici, il a envie de voir le grand Payen Thomas Taylor, & je crois que nous avrons un discussion tres edifiante entre l’homme qui croit en mil Dieux & l’homme qui ne croit pas en l’un. le grand Payen a traduit tous les ouvres de Plato – le Duc de Norfolke paie pour l’imprimerie – le Duc, dit son protege, ‘fait que je me souvienne d’un belle dit de Plato – dans les hommes vicieux il y a du respect pour la virtue par laquelle quelqufois ils font des choses virtueuses. – voila quel Payen honnete.’ –

J’ai commence une Traite preliminaire avec mes Libraires les Macenès de la litterature Anglaise. je ne scais si nous accorderons sur les Termes. S’ils veulent signer mon Definitif je vous ferai part, & peutetre prierai – je votre assistance. La difference est sur <mon> nom que je ne veux pas donner, parcequ’il me peut nuire comme homme d’etat. Mais pour la premiere <fois> j’ai apprenné que Robert Southey vaut 40 £.

Je ne puis faire mes complements en cette langue – mais je vous prie dites pour moi la xxxx les mots Anglaises de la plus grand & veritable affection & estime a notre ami Danvers & sa bonne mere – il & elle les meilleures & les plus cheres de toutes mes amis. & croyez vous que, nonobstant votre nom terrible. M. le Roi je suis veritablement en fausse grammaire votre ami

R Southey.


Avril 16. 1802

Notes

* Address: To/ Mr King/ Dowry Square/ Hot Wells/ Bristol./ Single
Postmark: BRISTOL/ APR 19 1802
Seal: [illegible]
MS: British Library, Add MS 47891. ALS; 4p. An English translation is to be found in Letter 670b
Previously published John Wood Warter (ed.), Selections from the Letters of Robert Southey, 4 vols (London, 1856), I, pp. 189-192 [dated April 1802; in French only]. BACK

People mentioned

Taylor, William (1765–1836) (mentioned 1 time)
Danvers, Mrs. (d. 1803) (mentioned 1 time)
Rickman, John (1771–1840) (mentioned 1 time)
Davy, Humphry (1778–1829) (mentioned 1 time)